Facile, rapide et gratuit

Créez votre site maintenant

Je crée mon site
Site gratuit créé sur

Les Forges d'Antan

Notre spécialité

Rééditions de ferrures anciennes forgées à la main du 14ème au 19ème siècle

 

  • Targettes
  • Loqueteaux
  • Décors repoussés
  • Verrous à tige
  • Espagnolettes
  • Pentures
  • Arrêts de volet
  • Fiches à pointe
  • Fiches à drapeaux
  • Gâches (étrier)
  • Charnières
  • Rosaces
  • Serrures d'armoire (Uzès)
  • Paumelles d'armoires (Uzès)
  • Barre de commande (loquet)
  • Gâches d'entrée de serrure
  • Plaques de poignées
  • Gâche à sceller réversibles
  • Entrées de serrures
  • Annoucles
  • Pattes à scellement
  • Charnières à moustache

 

Heurtoirs - Poignées - Bascules

Clous : bonnet, ovale, losange, carré, diamant, forgés.
Tirants : bonnet, losange, carré, diamant.
Gâches à vis, pitons d'armoire, crochets d'armoire.
Barraudages - Grilles de défense - Portails - Portillons - balcons - tonnelles

 

Nous rééditons vos pièces particulières, travail sur mesure (nous consulter)

Petite histoire du Fer et de la Serrurerie

 L'Homme connut le Fer pour la première fois sous la forme de météorites, "ces morceaux d'étoiles tombés du ciel", d'où l'origine du mot "Sidérurgie". "Sidus" signifiant: ETOILE ou ASTRE en Latin.

Il fut utilisé à l'état natif à Ur, en Mésopotamie, 3000 ans avant J-C, et rapidement remplacé par le fer de gisement. Les Hittites, installés dans la région du Caucase sud, découvrirent vers 1500 ans avant J-C, les procédés de réduction du minerai.

Le Fer se répandit vers l'ouest par la Méditerrannée grâce aux Grecs. Métal de luxe qu'on retrouve dans les tombes à côté de l'or, il arrive en Europe vers 800 avant J-C.

Les Celtes l'amenèrent vers la Gaulle où ils s'installèrent dans des régions riches en minerai (Bourgogne - Franche-Comté - Lorraine)

César fut frappé par l'importance des mines gauloises ainsi que de la qualité des armes.

Au siège d'Alésia, les gaulois possédaient suffisamment de fer pour entourer leur camps de pieux renforcés de fer.

Après la conquête de la Gaulle, l'art du métal était si renommé que seuls les Hommes Libres pouvaient le pratiquer, et qu'ils se faisaient enterrer avec leurs outils comme le soldat avec ses armes.

SERRURE, du latin "serare" (fermer). La toute première serrure découverte, fut une serrure égyptienne en bois, retrouvée avec sa clef dans les ruines de Ninive (ancienne Assyrie)Le "Signum" ou sceau utilisé pour garantir l'intégrité de la fermeture donne son origine au mot Signa, sorte de clef romaine dont le paneton servait de sceau

C'est lors de la seconde moitié du XIIIème siècle, que s'élaborèrent les statuts des différents métiers du Fer.

Etienne Boileau, prévôt des marchands, rédige le "Livre des Mestiers" et codifie leurs statuts corporatifs: les "fèvres-maréchaux" équipaient les voitures, les "fèvres-vrillés" faisaient des vrilles et forets, les "fèvres-greiffiers", des ancres et des pentures, les "fèvres-heaumiers", fabriquaient des armures, épées, étriers, les "fèvres-grossiers", ancêtres de nos modernes ferronniers, façonnaient les gros ouvrages: grilles, rampes, chenêts, etc

Par la suite, les fèvres prirent le nom de taillandiers.

Un métier qui fit un usage croissant du Fer fut celui des serruriers, qui virent, peu à peu, leur art supplanter celui des forgerons "fèvres-grossiers".

Peu à peu, le Fer perd son rôle essentiellement militaire et sa fonction de protection. Les gonds énormes se réduisent, les grandes barres, les herses, chaînes, ferrures colossales font place aux serrures, targettes, poignées, verrous, etc...., qui devinrent de vrais motifs d'art et d'ornementation, autant que des organes de sécurité.

Dès le XVIème siècle, l'art du Forgeron se dissocia: au "fèvre-maréchal" succédèrent, d'une part le "serrurier", parfois horloger, et d'autre part les arquebusiers, armuriers, ferblantiers et autres artisants du Fer.

La serrurerie fine supplanta les gros travaux de forge; et serrures, clefs, cadenas, coffrets, heurtoirs, constituèrent dès lors la commande classique de l'artisan serrurier.

Les règlements régissant la communauté des serruriers sont très pointilleux. Ainsi, défense était faite de travailler la nuit, la lueur des chandelles n'étant pas suffisante pour éclairer le travail du serrurier. Il ne faut pas oublier que le serrurier porte une responsabilité de sécurité publique, les techniques de réalisation d'un coffre-fort par exemple, étant minutieusement codifiées.

Sous la Renaissance, le heurtoir devint l'un des plus beaux objets en fer forgé, la platine supportant souvent un animal fantastique. Les targettes (de l'ancien français "targe", bouclier en forme d'écu) furent souvent personnalisées aux armes du monarque de l'époque. Louis XVI ne fut pas le seul à se passionner pour la serrurerie. Nombre de ses prédécesseurs sur le trône royal ont partagé cet amour du Fer et de la Forge.

Charles IX forgeait "aussi fortement que les plus robustes maréchaux et forgerons qui fussent aux forges"

Louis XIII n'eut "point de plus familier divertissement qu'à fondre ou forger". Il avait installé, aux Tuileries, une forge pour son serrurier personnel Rossignol, tête de toute une illustre dynastie en cet art.

Sous François Ier, le serrurier royal Morisseau, équipait les portes des châteaux de Fontainebleau, St Germain-en-Laye, Madrid (près de Paris), Villers.

La clef a toujours symbolisé la possession, le pouvoir. Ainsi présente-t-on St Pierre avec les clefs du Paradis. Les clefs de chambellan sont une marque honorifique de la fonction du XVIIIème siècle. En remettant à son mari la clef de mariage, la jeune épousée lui accordait l'accès de sa chambre. Dans le droit ancien, laisser ses clefs à la justice signifie faire cession de ses biens à ses créanciers. Les clefs d'une ville demeurent le symbole de la possession de celle-ci. Au XVII ème siècle se développe la serrurerie architecturale. Sous le règne du Roi Soleil, le Fer forgé fait partie du décor: girouettes, enseignes imagées, coq de clocher, balustrades, rampes d'escalier, grilles et balcons sortent des ateliers, et sont encore, dans de nombreuses villes de France, les témoins en place de cette période faste. L'objet de cet art est multiple et atteint, au XVIII ème siècle, une diversité, une renommée et une importance qu'il n'avait jamais connues.

Travailler le fer: c'est d'abord le forger, utiliser la malléabilité du métal chauffé au "rouge cerise" pour le mettre en forme (l'étirer, le refouler, le cintrer, le rouler, le relever, etc...) C'est utiliser la propriété qu'il offre de se souder à lui-même, par martelage, lorsqu'il atteint le degré de "blanc suant". C'est la manière de mener la lime, de polir, de fraiser, de fileter et de tarauder. Et c'est aussi l'art de percer et d'étamper en imprimant le fer rougit dans une matrice.

Après les grands chefs d'oeuvre du XVIIIème siècle, la Révolution Française qui abolit les corporations, l'artisanat du Fer subit un déclin, et le XIXème siècle s'ouvre sous le signe de la fonte (lourde et empâtée), et d'autres métaux fondus qui répondent mieux aux besoins d'uniformisation et de standardisation inhérents aux procédés de fabrications industrielles.

La naissance d'un style, "l'Art Nouveau", et son prolongement dans les Arts décoratifs, permirent au Fer Forgé un nouvel essor.

Mais l'esprit moderne, qui souffle depuis la fin de la seconde guerre, la nouvelle architecture, ses lignes épurées et géométriques, le béton armé, l'aluminium et le verre, la primauté de l'architecte et de l'ingénieur qui font de l'Homme de métier un exécutant, n'ont pas favorisé l'art du serrurier.

La petite serrurerie devient au XXème siècle, l'objet d'une fabrication essentiellement industrielle. En ce début de millénaire, la ferronerie et la serrurerie d'art, restent en France, un art peu connu, si ce n'est de quelques initiés et passionnées.

Ce métier, qui nous vient de la Haute Antiquité, a traversé les siècles en conservant les mêmes  techniques, les mêmes outils. Seuls sont apparus les moyens mécaniques qui soulagent la peine du forgeron.
A l'inverse du brillant, du chromé, du doré, de l'inox, souvent "tape à l'oeil"et choisis selon la mode, mais que le temps rend triste, le Fer, ce modeste, continue pourtant à bien passer les années, la rouille lui donnant ses plus belles lettres de noblesse !

.................